L'un d'eux a poignardé mortellement un adolescent en plein cœur. Deux militaires ont été mis en examen dimanche et placés en détention, à Metz, en Moselle, après la mort d'un adolescent de 15 ans vendredi dernier à Sarrebourg. Un incident survenu lors d'une rixe entre une bande de jeunes et un groupe de militaires, à la sortie d'une boite de nuit. L'un des deux militaires a sorti un couteau et poignardé l'adolescent en plein cœur. Les deux hommes appartiennent au premier régiment d'infanterie de Sarrebourg. Les résultats de l'autopsie pratiquée sur le corps de l'adolescent devraient être connus lundi.
>> Europe 1 a pu recueillir le témoignage de deux étudiantes qui ont tenté de sauver la victime.
"Je sentais le sang remonter". "On a vu un homme avec un sac militaire courir vers nous. Il a ensuite donné un coup contre le mur et a dit : 'je l'ai planté'", raconte une des jeunes filles au micro d'Europe 1. "On a vu un jeune homme couché sur le sol. On n'a pas réfléchi, on a tout de suite couru vers lui. J'ai directement enlevé mon foulard et je lui ai fait un point de compression sur la plaie", explique-t-elle.
"Je n'ai pas regardé car je suis quelqu'un qui a vraiment peur du sang mais quand j'avais mes mains posées sur le foulard, je sentais le sang remonter. Il y en avait tellement que j'avais les mains remplis de sang alors que je n'étais pas en contact direct" avec la plaie.
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"Il lui a donné un gros coup de pied sur le visage". "Quand j'étais en train de réaliser ce point de compression, le second militaire a donné un gros coup de pied sur le visage du jeune homme qui était à terre. Il lui a complètement écrasé le crane", poursuit l'étudiante. Sa camarade, présente à ses côtés pendant cette nuit d'horreur ajoute, "il a couru vers lui et lui a donné un coup de pied d'une force…". "C'était un moment de choc. On se dit qu'il voulait le tuer, qu'il voulait le finir, l'achever", reprend la première jeune femme.
"A partir de coup de pied, il a perdu conscience et on ne trouvait plus son pouls", se souvient-t-elle encore. Selon les deux jeunes femmes, le militaire auteur du coup de poignard se serait "dénoncé" dès l'arrivée de la police sur place. Quant au second, l'auteur du coup de pied, il se serait enfui.