L'hôtel Murano de Paris, cité dans l'enquête sur l'affaire de proxénétisme en lien avec le Carlton à Lille, a nié vendredi toute implication, soulignant que ses chambres et salons sont des lieux privés. L'hôtel de luxe parisien est nommé dans l'enquête en cours comme un lieu de parties fines auxquelles auraient participé le commissaire Lagarde et Dominique Strauss-Kahn, l'ex-patron du Fonds Monétaire International (FMI).
Joint vendredi soir par l'AFP, le directeur de cet établissement haut de gamme de Paris, qui refuse que son nom soit publié, reconnaît que Dominique Strauss-Khan est "client" du restaurant et qu'il bénéficiait de salons privés au même titre que d'autres clients importants. "Si les faits allégués sont avérés, cela s'est fait à notre insu", a-t-il expliqué, "choqué" et "gêné" que le nom de son hôtel soit cité dans cette affaire. "Les chambres et certains salons sont des lieux privés", insiste-t-il, "on ne sait pas ce qui s'y passe", "la confidentialité fait partie de nos prestations".
Citant des "éléments du dossier", le Figaro indique vendredi que David Roquet, directeur d'une filiale du groupe Eiffage - mis en examen vendredi pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" - et un autre entrepreneur auraient payé les factures de l'hôtel Murano à Paris où se seraient déroulées des parties fines auxquelles auraient participé le commissaire Lagarde et DSK. Matériaux enrobés du Nord, la filiale d'Eiffage, aurait réglé une "large partie de l'addition - entre 12.000 et 15.000 euros", selon le Figaro. David Roquet a affirmé que DSK était "invité", selon le quotidien.