Trente après la découverte du corps de Grégory Villemin, retrouvé dans la Vologne le 16 octobre 1984, les habitants de Lépanges-sur-Vologne n'ont rien oublié. Mais lorsqu'ils sont interrogés sur le sujet, ils préfèrent rester discrets. "La page est tournée, ça ne nous intéresse plus", explique la gérante du tabac-presse de Bruyères, à quelques kilomètres du village des Vosges où résidait la famille Villemin.
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"Nous étions considérés comme des dégénérés". A Lépanges-sur-Vologne, l'emballement médiatique a laissé des traces. Dans les quelques commerces encore ouverts, les journalistes ne sont pas les bienvenus. "Nous étions considérés comme des dégénérés, des débiles", se souvient un habitant, qui a souhaité rester anonyme. "Des enquêtes sont en cours, ce n'est à pas à chacun de déterminer qui a fait quoi. Des professionnels font leur travail", assure une habitante.
Mais tous ne s''attendent pas à connaître la vérité. "On n'a jamais su la vérité", déplore un habitant. "On ne la saura jamais", rétorque un autre.