Il avait suggéré dans une interview que l'ex-N°2 de la PJ lyonnaise avait "peut-être piqué le butin de Toni Musulin". L'acteur François Cluzet a finalement été relaxé jeudi des poursuites en diffamation intentées par Michel Neyret. La 6ème chambre correctionnelle de Lyon, qui rendait son délibéré, a "jugé irrecevable l'action civile" de l'ancien super flic à l'encontre du comédien. Irrecevable aussi son action contre le directeur du Progrès, Pierre Fanneau, et le journaliste auteur de l'article. L'ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise réclamait 10.000 euros de dommages et intérêts à l'encontre de chacun des prévenus et la publication d'un communiqué, tandis que le procureur s'en était remis "à la sagesse du tribunal".
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"Rapporter n'importe quel propos mensonger sous le couvert de l'humour". "Je constate que le tribunal de Lyon a consacré l'humour comme une excuse absolutoire ! Aujourd'hui vous pouvez rapporter n'importe quel propos mensonger sous le couvert de l'humour en toute impunité", a déclaré, amer, Michel Neyret, après la lecture du jugement, dont les motivations n'étaient pas connues jeudi.
"On relaxe François Cluzet et les journalistes du Progrès pour avoir rapporté le fait que j'aurais pu être impliqué dans la disparition du butin de Toni Musulin. L'enquête avait démontré que c'était une affirmation tout à fait mensongère et dénuée de tout fondement et malgré tout, le tribunal considère qu'il n'y a pas propos diffamatoire", a ajouté l'ancien policier que François Cluzet soupçonnait d'avoir mis la main sur les 2,5 millions d'euros manquant au butin de 11,6 millions d'euros dérobés par Toni Musulin.
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Neyret va faire appel. Ce dernier entend d’ailleurs faire appel. "Évidemment que ça me porte préjudice (...) Entendre François Cluzet, qui est un personnage public, dont les propos ont un impact et une résonance incroyable (...), c'est une affirmation grave de conséquences et si je ne réagis pas à ce genre de propos mensonger, c'est que je les admets à demi-mots, et c'est juste impossible, car j'étais totalement étranger à cette affaire", a-t-il encore dit.
Cluzet reconnaît des propos déplacés. Reconnaissant à l'audience, le 16 décembre, que son "humour" était "déplacé", François Cluzet s'était excusé "d'avoir porté atteinte à l'honneur de Michel Neyret". "Je ne le connais pas, j'ai juste entendu parler de ses ennuis judiciaires", avait déclaré le comédien qui a incarné Toni Musulin dans le film "11.6". A l'audience, François Musulin s'était également dit "très mal à l'aise" de se retrouver "pour la première fois devant un tribunal".
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"C'est le carambolage des deux procédures qui fait qu'on fait des traits d'humour sur vous", avait lancé l'avocat du comédien, Me Pascal Garbarini, à l'adresse de Michel Neyret. "Vous avez prêté le flanc et on vous égratigne", avait-il ajouté. Allusion à sa mise en examen, en 2011, notamment pour corruption.