Trois jeunes âgés de 19, 20 et 23 ans, doivent passer en comparution immédiate lundi à Valenciennes, dans le Nord après l'agression d'un contrôleur samedi. La victime doit observer "une incapacité totale de travail de trois semaines à la suite de fractures aux côtes", a précisé le procureur. Le trafic, perturbé par un droit d'alerte émis par les agents SNCF, est redevenu normal à 17 heures.
Passé à tabac. Il était 6 heures 38 samedi matin quand cinq personnes, visiblement ivres, se présentent à l'embarquement. Rapidement remarqués par un contrôleur, ce dernier leur demande leurs billets. Il n'aura que coups et blessures en retour. Gaz lacrymogène, côtes cassés, l'agent de la SNCF est violemment passé à tabac. Les agresseurs revenaient vraisemblablement de boîte de nuit et s'apprêtaient à rentrer à Lille, a avancé la compagnie ferroviaire.
Un des agresseurs a proféré des menaces de mort à l'encontre des policiers et aussi crié "la France, on va tous l'avoir à la kalach", a indiqué le procureur de Valenciennes François Pérain.
Une cellule de soutien psychologique. Les agents SNCF ont émis un droit d'alerte, perturbant à 14 heures le trafic de huit trains sur la ligne Lille-Valenciennes-Aulnoye. La SNCF a mis en place une cellule de soutien psychologique pour lui et ses collègues. "A cet instant, nous avons eu déjà deux réunions avec le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ndlr) pour organiser l'amélioration de la sécurité sur le site : on a déployé nos forces internes sur l'ensemble de la période en gare, renforcé notre gardiennage externe et un accompagnement des encadrants sur le terrain" par la police, a détaillé la SNCF.
Le trafic a repris normalement à 17 heures après que "18 trains" aient été touchés par le mouvement.