L'info. Le parquet de Lille a décidé de clore l'enquête pour non-agression à personne en danger dans l'affaire du métro lillois, rapporte lundi Le Parisien. En avril dernier, une jeune femme avait été agressée sexuellement devant plusieurs passagers de la rame, qui ne s'étaient pas interposés.
"Ils m'ont laissé comme ça". "J'ai appelé à l'aide mais j'étais toute seule face à cette personne", avait confié la jeune trentenaire au micro d'Europe 1 peu après son agression. "On était au moins huit à attendre la rame, mais tout le monde s'est écarté. Ils m'ont laissé comme ça et l'homme venait déposer ses mains".
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Les recherches infructueuses. Une enquête préliminaire pour non-assistance à personne en danger avait alors été ouverte par le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre. Un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.
Mais malgré les recherches, les passagers passifs n'ont pas été identifiés. "La mémoire des bornes de passage du métro de Lille ne dure pas plus d'une journée", a déclaré au ParisienPascal Marconville, procureur adjoint de la République. Avant de poursuivre : "les images de vidéosurveillance ne nous ont pas permis d'identifier les passagers présents qui auraient pu ou dû secourir la personne agressée".
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La victime "déçue". Face à l'absence de témoignage et à l'impossibilité de comprendre pourquoi ces passagers n'ont pas agi, le parquet a donc décidé de clore l'enquête. Une annonce qui a suscité la déception de la victime, qui a assuré au Parisien qu'elle ne souhaitait pas de dommages et intérêts, mais seulement "une punition" pour ceux qui l'avaient regardé sans l'aider.
Trois ans de prescription. Peu après les faits, son agresseur, un jeune homme de 19 ans, avait en revanche été jugé en comparution immédiate et condamné à 18 mois de prison ferme.