Libérés mais bientôt jugés. Les quatre Français, dont deux pilotes d'avion, en détention provisoire depuis plus d'un an en République dominicaine sur des accusations de trafic de cocaïne, ont été relâchés mardi. Ils ont néanmoins l'interdiction de quitter le pays en attendant leur procès. Libérés sans caution, les prévenus devront toutefois se présenter régulièrement devant un juge pour attester de leur présence dans le pays.
Les charges suffisantes. A l'issue de plusieurs audiences préliminaires menées ces dernières semaines, une juge dominicaine a renvoyé les suspects, devant la justice, considérant comme suffisantes les charges à leur encontre. Elle a en revanche ordonné leur remise en liberté, la durée légale de leur détention provisoire étant dépassée. "De notre point de vue, nos clients auraient dû bénéficier d'un non-lieu, mais nous respectons la décision de la juge et nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré après la lecture de la décision Me Maria Elena Gratereaux, l'avocate des deux pilotes.
700 kg de cocaïne dans 26 valises. Le 20 mars 2013, les pilotes Pascal Jean Fauret et Bruno Odos, un autre membre de l'équipage, Alain Castany, et le passager Nicolas Pisapia, avaient été interpellés sur le tarmac de l'aéroport de la station balnéaire de Punta Cana (à l'ouest de la République dominicaine), alors qu'ils s'apprêtaient à décoller à bord d'un avion privé à destination de la France. Dans l'appareil se trouvaient 700 kg de cocaïne répartis dans 26 valises. Dans la foulée, une quarantaine d'agents des douanes, de la police anti-drogue et des services migratoires dominicains avaient également été arrêtés, soupçonnés d'avoir participé à ce vaste trafic de drogue. Mardi, 27 d'entre eux ont bénéficié d'un non-lieu et 10 libérés mais également renvoyés devant la justice.
Les prévenus démentent tout lien. Au cours des audiences préliminaires, les deux pilotes ont nié avoir le moindre lien avec la cargaison découverte à bord de l'appareil. Nicolas Pisapia a, lui, assuré avoir embarqué avec seulement un sac à dos, et n'avoir lui non plus aucun lien avec les 700 kg de drogue. De son côté, le procureur Milciades Guzman a affirmé au cours de l'instruction que les deux pilotes effectuaient depuis 2012 des liaisons vers différentes destinations européennes avec les mêmes passagers à des fins de narcotrafic.
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