L’ÉMOTION. C'est l'un des accidents les plus graves des dix dernières années dans les Alpes françaises. Chamonix était sous le choc mercredi après l'annonce de la mort de 6 alpinistes, cinq stagiaires de l'UCPA et leur guide, dans l'ascension de l'Aiguille d'Argentière. Cinq corps ont été retrouvés mercredi vers 9 heures, entre 3.500 et 3.700 mètres d'altitude, dont celui du guide, un homme de 42 ans considéré comme très expérimenté. Le corps du sixième alpiniste a été découvert dans l'après-midi, "au fond d'une crevasse".
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Un guide doit "emmener les gens" et "les ramener". Au centre UCPA de Chamonix, l'ambiance était très lourde mercredi soir. Les dizaines de stagiaires et les accompagnateurs présents avaient tous en tête le drame survenu mardi. Pierre Jézéquel, responsable des activités montagnes, accuse le coup. "C'est quelque chose qui est totalement dramatique pour les familles avant tout", confie-t-il au micro d'Europe 1. "Aujourd'hui tout le monde est sous le choc parce que le travail d'un guide est d'emmener les gens et de les ramener. C'est terrible".
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"La communauté montagnarde est très émue". Dans la station, les guides ont eux aussi une pensée pour leur collègue mais se disent tous conscients des risques parfois inévitables de la montagne. Un état d'esprit que partage également le maire de Chamonix, Eric Fournier. "La communauté montagnarde est très émue par cet accident", assure-t-il. Ce drame s'est produit "malheureusement sur un terrain bien connu et sur lequel on ne peut pas à ce stade, selon les premières analyse, dire qu'il y a eu particulièrement d'inconscience", poursuit le maire. "Ce qui devait être fait en montagne l'a été et on a un accident comme il en arrive malheureusement dans les espaces naturels, en mer comme en montagne", conclut Eric Fournier.
Mais la vie continue et, malgré le drame, des centaines d'alpinistes passionnés devaient repartir dès jeudi matin à l'assaut des sommets du massif du Mont-Blanc.