Après un vaste coup de filet mené en région parisienne dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les gardes à vue se poursuivent dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. Sur les 12 individus arrêtés, neuf d’entre eux restaient toujours entendus par les enquêteurs lundi.
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96 heures pour établir leur degré d’implication. Lundi matin, huit hommes et une femme, la compagne de l’un d’entre eux, sont toujours en garde à vue. Les policiers se profitent donc du maximum de temps autorisé dans une enquête antiterroriste, soit 96 heures, pour tenter de savoir quel est le degré d’implication de chacun avec les frères Kouachi mais surtout avec Amédy Coulibaly.
Qui sont les gardés à vue? Ces hommes ont été interpellés dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, dans les Hauts-de-Seine, l’Essonne et en Seine-Saint-Denis. Parmi eux, on trouve des amis que Coulibaly fréquentait dans sa ville de Grigny. De source judiciaire, on précise qu’aucun ne présente de profil islamiste mais que certains sont connus pour des délits de droit commun, comme des vols, des violences, des outrages ou encore des infractions routières.
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Pourquoi restent-ils entendus ? Deux d’entre eux intéresseraient particulièrement les enquêteurs : deux hommes dont on a retrouvé l’ADN sur une arme découverte dans l’appartement d’Amedy Coulibaly, à Gentilly, ainsi que dans la Renault Megane utilisée par le tueur pour se rendre à l’Hyper casher du cours de Vincennes. Les policiers s’intéressent aussi au propriétaire de la moto dont les clefs ont été retrouvées sur Amédy Coulibaly après sa mort. Il s’agit pour l’instant d’indices matériels qui les relient au tueur, mais rien n’indique à ce stade que ces suspects aient été au courant de ses intentions terroristes.