LA TRAQUE. Il escalade les façades des immeubles jusqu'au premier étage pour entrer chez ses victimes et les surprendre dans leur sommeil. Cet homme, surnommé par la presse "le violeur des balcons", est désormais recherché pour au moins six viols ou tentatives de viol commis depuis près d'un an à Avignon. Déjà recherché pour quatre viols et une tentative commis entre août et octobre 2013 dans la ville, le suspect s'est vu imputer un nouveau fait commis début juin. Mercredi, le parquet d'Avignon, a délivré un réquisitoire supplétif pour rattacher au dossier principal cette tentative de viol, dont a été victime dans la nuit du 5 au 6 juin une étudiante de 17 ans.
Sur la piste d'un violeur en série. Dans la nuit du 5 au 6 juin, une jeune fille habitant au premier étage d'une résidence étudiante "s'est réveillée avec un homme à califourchon sur elle, le visage dissimulé par une capuche. Il a mis la main sur sa bouche et l'a menacée en lui demandant calmement de se déshabiller", a expliqué le procureur d'Avignon, Bernard Marchal.
"Elle a parlementé avec lui, il l'a menacée plusieurs fois", mais elle a réussi à le convaincre de ne pas passer à l'acte, a-t-il ajouté. Il a alors quitté les lieux après lui avoir ordonné de s'enfermer dans la salle de bains. "Il y a un certain nombre d'indices qui font penser aux enquêteurs à un même individu", a précisé le magistrat en évoquant le précédent fait. Les prélèvements effectués par la police technique et scientifique doivent encore être comparés aux éléments collectés sur les lieux des précédentes agressions.
Cinq agressions similaires en 2013. Dans son mode opératoire habituel, le "violeur des balcons"surprend ses victimes dans leur sommeil, leur impose une relation sexuelle sous la menace, puis les oblige à prendre une douche et à nettoyer les traces de son passage. Entre le 10 août et le 17 octobre 2013, quatre femmes âgées de 22 ans à 34 ans avaient été violées, essentiellement à Montfavet, hameau d'Avignon. Une cinquième femme était parvenue à mettre son agresseur en fuite en se débattant. L'enquête a été confiée à la sécurité publique et à l'antenne de la police judiciaire d'Avignon, appuyées par l'office central de répression des violences aux personnes.