Le procureur Jacques Dallest n'a pas mâché ses mots. Pour lui, les conversations enregistrées des policiers de la brigade anti-criminalité de Marseille soupçonnés d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue sont tout simplement "accablantes" et révèlent "tout un catalogue d'agissements inacceptables", a-t-il déclaré vendredi.
"Quand on lit les retranscriptions synthétiques des conversations tenues par les fonctionnaires de la BAC jour dans les véhicules, c'est assez instructif sur les pratiques délictueuses qui étaient en cours chez les intéressés", a dit le magistrat. Sur les 13 policiers placés en garde à vue, 12 ont été déférés vendredi. Le procureur a par ailleurs prévenu que d'autres personnes étaient peut-être impliquées. "Le sentiment, c'est qu'on a une gangrène qui a touché ce service", a-t-il insisté.
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