Des fuites sur Twitter ? Twitter a-t-il donné les sujets du bac philo trop tôt ? Une enquête a été ouverte lundi matin après que l’Éducation nationale a signalé une "présomption de fuite" à la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie. Mais le ministère n'envisage pas une annulation de l'épreuve de philo.
Ce qui a alerté les autorités. "Un site internet, e-orientations.com, a mis en ligne les sujets de philo juste après 8 heures mais le ministère les leur a fait retirer immédiatement, sur leur page et leur tweet", a indiqué l’Éducation nationale. La publication sur e-orientations a "eu lieu après l'arrivée des candidats" dans les salles d'examen, selon le ministère, qui précise que "lundi matin, le taux de retard des candidats a été extrêmement faible, bien inférieur aux autres années", et que les lycéens étaient donc déjà en train de composer.
Un tweet en question. "Par ailleurs, on a repéré un compte (...) qui donnait les sujets", ajoute le ministère. Selon les constatations d'Europe1.fr, une jeune fille a en effet divulgué les différents sujets du bac philo des séries générales avant 9h30, délai demandé par l’Éducation nationale en raison des grèves de la SNCF qui ont pu empêcher certains candidats d'arriver à l'heure.
Voilà le tweet posté par la jeune candidate vers 8h20 :
La réponse officielle : "aucune fuite", selon Hamon. "Je veux rassurer tout le monde, il n'y a pas eu de fuites", a répondu de son côté Benoît Hamon dans une brève déclaration à la presse. "Selon les informations de la gendarmerie qui m'ont été communiquées, il semblerait que ce soit totalement inexact et qu'il n'y ait eu aucune fuite de ces sujets après l'heure de divulgation de ces sujets", a expliqué le ministre. "Il a pu y avoir (...) la divulgation, après 08 heures, d'un ou deux comptes Twitter des sujets, mais nous sommes là dans une situation qui a été parfaitement maîtrisée et qui au pire aurait pu concerner une cinquantaine de retardaires", a précisé le ministre.
Benoit Hamon a également démenti toute fuite des sujets de la série ES dès le dimanche soir. "Je veux rassurer les candidats qui ont passé l'épreuve et qui seraient inquiets de cela", a-t-il assuré.
Des sanctions sévères. "Il n'y a pas de plainte à ce stade, un responsable de l'Inspection générale de l’Éducation nationale doit porter plainte cet après-midi auprès de la gendarmerie afin d'approfondir la veille sur les réseaux sociaux", selon une source proche du dossier. "La divulgation de sujets pendant la première heure est passible de trois ans d'emprisonnement, 9.000 euros d'amende et, si c'est par un candidat ou par un personnel de l’Éducation nationale, il est passible également de sanctions disciplinaires", rappelle le ministère qui, "par l'intermédiaire des rectorats, porte systématiquement plainte quand il y a des fraudes".
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