Y-a-t-il quelque chose de "ripoux" au sein de la Bac 93 ? Deux policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Seine-Saint-Denis ont été interpellés mardi placés en garde à vue. Contrairement a ce qui a été annoncé dans un premier temps, il n' y pas de troisième policier arrêté et entendu. La compagne de l'un d'eux, elle-même fonctionnaire de police en province, a en revanche été interpellée mercredi et placée en garde à vue, selon les informations d'Europe 1.
Maquilleurs, revendeurs et trafiquants de voitures. Selon les premiers éléments de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), les fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir prêté main forte à un réseau de maquilleurs, revendeurs et trafiquants de voitures. La "police des polices" a agi sur commission rogatoire d'un juge pour "association de malfaiteurs".
De précieux renseignements policiers rétribués ? Parallèlement à ces interpellations de policiers elle a également procédé à des perquisitions à la BAC de Seine-Saint-Denis, ont indiqué des sources proches de l'enquête. Selon ces sources, les suspects se seraient "entendus et concertés" afin de renseigner ce présumé réseau en se servant notamment "des fichiers spécialisés". Pour ces "renseignements", ils auraient pu être rétribués, ont-elles ajouté, dans des circonstances et pour des montants qui n'ont pas été précisés.
Nouvelle affaire, après la Bac Nord de Marseille ? Cette affaire, qui "rappelle les débuts" de celle de la BAC Nord de Marseille, a suscité "stupeur et surprise" dans la police ainsi qu'une "espèce de chape de plomb", ont dit ces sources. A Marseille, six policiers de la BAC avaient été mis en examen en octobre 2012 pour vol et extorsion en bande organisée aux dépens de dealers et écroués pendant deux mois et demi. Mercredi, aucune source officielle ne s'était exprimée sur ces soupçons qui pèsent sur des policiers de Seine-Saint-Denis. De nouveaux développements sont attendus dans les prochains jours, ont ajouté des sources.