Marche arrière toute. Accusé d'avoir refusé qu'un bébé rom soit enterré au cimetière de sa commune, Christian Leclerc, maire de Champlan, dans l'Essonne, a présenté ses excuses à la famille dimanche soir. "Je souhaite vivement que son inhumation puisse avoir lieu dans la commune de Champlan, ville où réside (la famille)" du nouveau-né, assure le maire divers droite dans un communiqué diffusé dans la soirée.
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L'affaire. Christian Leclerc est accusé par une l'association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR) d'avoir refusé le 31 décembre que la petite fille, décédée à deux mois et demi le lendemain de Noël de la mort subite du nourrisson, soit enterrée à Champlan, où elle vivait dans un bidonville. Le maire de Wissous, une localité voisine, avait alors accepté "par souci d'humanité" que l'enterrement ait lieu dans sa commune.
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Le volte-face et les excuses. "Je déplore l'erreur administrative subie par la famille endeuillée de Maria Francesca, ainsi que les incompréhensions qui ont suivi", assure Christian Leclerc dans son communiqué, répétant qu'il n'a "jamais refusé l'inhumation de l'enfant" dans le cimetière
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"Mais en ma qualité de maire je porte l'entière responsabilité des dysfonctionnements manifestes qui ont pu être commis dans l'instruction de la demande d'inhumation", ajoute-t-il. Le maire présente également ses excuses à la famille "pour cette situation malheureuse" ainsi que ses "sincères condoléances". "Je conteste le détournement qui a été fait de mes propos et dénonce l'instrumentalisation politique de la tragédie traversée par cette famille", conclut-il.
L'enterrement prévu lundi… à Wissous. Une décision survenue tardivement : tout a déjà été prévu à Wissous, à 7km de là. "C'est bien que cela se termine comme ça, ses proches pourront se recueillir sur la tombe", confie un habitant. La cérémonie débutera à 11 heures lundi matin, par une messe à l’église Saint Paul de Massy, suivie de l'inhumation à Wissous.
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