L'ancienne otage de la guérilla des Farc, Ingrid Betancourt, a confié jeudi qu'elle réfléchissait à un éventuel retour en politique en Colombie, à l'occasion des élections législatives l'an prochain, afin de contribuer au processus de paix.
Ex candidate du parti écologiste à la présidentielle avant d'être séquestrée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Ingrid Betancourt, qui possède aussi la nationalité française, a expliqué que l'idée lui avait été proposée par un "groupe d'amis" et "plusieurs secteurs" de la société. "Ils veulent réfléchir à la possibilité que je revienne en politique", a-t-elle déclaré à la radio colombienne La FM, en évoquant le scrutin législatif de mars prochain, qui sera suivi par la présidentielle.
"Evidemment, c'est une réflexion qu'il faut avoir car nous ne pouvons pas nous mettre en marge de l'avenir en Colombie, c'est un moment très important", a ajouté Mme Betancourt qui étudie actuellement la théologie à Londres, en référence aux négociations de paix ouvertes depuis près d'un an entre le gouvernement et les Farc.
Capturée en pleine campagne électorale en 2002, l'ancienne candidate, qui fut libérée six ans plus tard par l'armée, admet toutefois que la perspective d'un retour en politique est "difficile" et suscite de la "préoccupation" pour sa famille comme pour elle-même.