Braquage mortel à Dolomieu: le tireur écrit ses regrets à la mère de Hugo

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et Rémi Pierre , modifié à
LA LETTRE - Écroué lundi, le jeune homme, qui a reconnu être l'auteur du coup de feu mortel, a exprimé ses condoléances à la famille de la victime.

INFO. Après les aveux, les regrets. Le jeune homme, qui a reconnu être l'auteur du coup de feu mortel lors du braquage du tabac-presse de Dolomieu, mardi dernier dans l'Isère, a écrit un courrier à la mère de la victime. L'homme, mis en examen et écroué lundi, confie dans cette missive être "plein de regrets", révèle Le Dauphiné Libéré. Son avocate, elle, décrit un"jeune homme perdu et dépassé par les événements". La lettre est désormais entre les mains du juge d'instruction. Il la remettra aux parents de Hugo si ces derniers en font la demande.

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"Il a eu besoin d'écrire cette lettre". Le procureur l'avait affirmé lors de sa conférence de presse : le tireur présumé, tout juste âgé de 19 ans, avait émis des regrets et même pleuré durant son interrogatoire. Aujourd'hui, son avocate, Me Aurélia Mennessier, revient sur ce "geste spontané" que le jeune homme a eu au moment d'écrire la lettre. "On ne peut pas savoir ce qu'il y a dans cette lettre puisqu'elle est adressée à la mère de la victime. La seule choses que je peux dire, c'est qu'il a eu besoin d'écrire cette lettre pour exprimer à la famille de la victime ses regrets et ses condoléance. C'était un geste spontané : il a demandé une feuille et un stylo pour pouvoir écrire pendant une suspension de la garde à vue. Ce qui s'est passé, ça lui appartient ; et ce qu'il y a dans cette lettre, ça appartient à la famille de la victime", a réagi Me Mennessier au micro d'Europe 1.

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Hugo Villerez, 34 ans, se trouvait dans le tabac-presse en compagnie de trois autres clients au moment du hold-up. Il est mort dans les bras de sa mère, qui l'attendait dans une voiture sur un parking jouxtant le commerce. La victime aurait semble-t-il suivi à l'extérieur du commerce un malfaiteur armé d'un fusil de chasse. Les deux hommes, situés à "quelques mètres de distance" l'un de l'autre, auraient ensuite eu un bref échange verbal, à l'issue duquel le braqueur a ouvert le feu sur le jeune homme, le blessant mortellement. Pour un butin de 200 euros et six cartouches de cigarettes.

"Il n'a jamais voulu tirer". Concernant l'état d'esprit du jeune homme, Me Mennessier décrit quelqu'un de "dévasté, perdu et dépassé par les événements". "Il est conscient de la gravité de ses actes. Il comprend la colère et l'émotion qui a pu être relayée dans les médias. Il est bouleversé, c'est un jeune homme perdu, dépassé par les événements. Il n'a jamais voulu tirer, n'a jamais voulu tuer, ni même blesser", assure-t-elle.

Trois mis en examen, un mort. Lundi, le jeune homme a été mis en examen pour "vol accompagné de violences ayant entraîné la mort", "vol avec arme" et "tentative de vol avec arme". Il est depuis lors placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Grenoble-Varces. Le second braqueur présumé, âgé de 22 ans, a été mis en examen des même chefs et également placé sous mandat de dépôt. Un troisième suspect, âgé de 31 ans, soupçonné d'avoir fourni l'arme, a été mis en examen pour complicité et placé quant à lui sous contrôle judiciaire.