La justice brésilienne a intenté une action civile contre Twitter et ses utilisateurs pour tenter d'empêcher la diffusion de messages alertant sur les contrôles policiers. L'action contre le site de micro-blogs a été ouverte par le procureur de l'Etat de Goias (centre-ouest).
Le gouvernement de l'Etat demande "la suspension immédiate des comptes (d'utilisateurs) qui informent sur la localisation de radars et la fermeture définitive des comptes qui divulguent des informations sur la date, l'heure et le lieu des contrôles policiers", indique le ministère public dans un communiqué. Plusieurs Etats brésiliens ont adopté une sévère "loi sèche" ("Lei seca") avec une tolérance zéro pour l'alcool au volant. Pour éviter les contrôles surprise de la police, beaucoup de conducteurs utilisent les réseaux sociaux sur lesquels sont postés les heures et lieux des barrages policiers.
Le ministère public affirme que ce comportement constitue "une atteinte directe à la vie et à la sécurité" des personnes et rappelle que 55.000 personnes au Brésil perdent la vie chaque année dans des accidents de la route. L'action en justice a provoqué l'effervescence sur les réseaux sociaux, quelques uns appuyant l'initiative, les autres la dénonçant, en faisant notamment valoir que les tweets aidaient aussi les conducteurs par leurs informations sur des accidents ou embouteillages, selon la radio CBN.