L'émotion était palpable lundi matin devant la cour d'Assises du Val-de-Marne, où se poursuit le procès des quatre agresseurs de Bruno Wiel, passé à tabac et torturé un soir de 2006 parce qu'il était homosexuel.
Le président de la Cour d'assises a fait projeter sur grand écran des photos du parc de Vitry-sur-Seine où a été retrouvé Bruno Wiel. Ce dernier, hospitalisé sept mois après quinze jours de coma à la suite de son agression, ne se souvient toujours pas des faits.
Des images terribles
Les photos présentées à l'audience ont été difficilement supportables pour la victime. Certaines d’entre elles montrent Bruno Wiel dans le coma sur son lit d'hôpital, les yeux tuméfiés et des brûlures de cigarettes sur le dos.
Dans le box des accusés, les quatre agresseurs, les yeux rivés sur leurs genoux, n'ont pas osé regarder les images de cette terrible agression. Les quatre hommes sont jugés pour avoir infligé à leur victime des actes de tortures et de barbarie.
Laissé pour mort
Fait important, un enquêteur a expliqué à l'audience que si les policiers n'avaient pas été appelés ce soir-là pour une autre affaire, ils n'auraient pas retrouvé le corps de Bruno Wiel, parfaitement dissimulé dans les buissons et laissé pour mort par ses agresseurs.
Le procès se poursuit jusqu’à la fin de la semaine. Le verdit est attendu le 28 janvier.