L'UMP aurait-il mis en place un système de fausse facturation, en lien avec la société Bygmalion, dès 2011 ? Jusqu'à présent, l'enquête se concentrait sur un système de fausse facturation présumé entre l'UMP et l'entreprise concernant le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Mais le Journal du Dimanche va plus loin, et affirme dimanche que la fraude présumée a débuté dès 2011.
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Des fausses factures pour le fonctionnement du parti. Selon les informations du JDD, les policiers auraient découvert cet été la mise en place, à l'UMP, d'un système de fausse facturation dès la fin de l'année 2011. Cette découverte ne concerne pas la campagne de Nicolas Sarkozy, mais les comptes de l'UMP. Selon l'hebdomadaire, les enquêteurs auraient notamment trouvé une facture de 500.000 euros émise par Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, et réglée à hauteur de 800.000 euros par le parti en janvier 2012. Au total, une douzaine de factures auraient fait l'objet de majoration, évaluée à 410.00 euros.
Lors de sa garde à vue, Franck Attal, ex-patron d'Event and Cie et mis en examen, aurait expliqué que le budget communication de l'UMP était dépassé pour l'année 2011. D'après son procès-verbal, cette surfacturation aurait donc permis de "reporter certains coûts" et de compenser les impayés de 2011 sur l'exercice 2012. Le tout, toujours en lien avec Fabienne Liadzé, nommée directrice des affaires financières de l'UMP, aujourd'hui mise en examen dans l'affaire Bygmalion, comme deux ex-cadres du parti, Eric Cesari et Pierre Chassat, respectivement ancien directeur général et ancien directeur de la communication de l'UMP.
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Six personnes mises en examen. Ces derniers avaient été placés en garde à vue jeudi, à la suite des mises en examen de trois anciens dirigeants de Bygmalion dans le cadre de l'enquête des fausses factures de la campagnes de Nicolas Sarkozy en 2012. Dans ce dossier, les magistrats et les policiers enquêtent sur un système de fausses factures pour permettre au budget de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2012 de rester dans les clous fixés par la loi, c'est-à-dire 22,5 millions d'euros. Pour cela, Event and Cie avait facturé de nombreuses dépenses - entre 10 à 11 millions d'euros hors taxe selon l'avocat de Bygmalion - à l'UMP et non à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
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