Christine Lagarde, entendue depuis jeudi par la Cour de Justice de la République dans le cadre de l'affaire Tapie, a été placée vendredi soir sous le statut de témoin assisté. Europe1.fr décrypte le fonctionnement de ce statut un peu particulier, à mi-chemin entre le simple témoin et la mise en examen.
"Pas d'indices 'graves et concordants'". Placer quelqu'un sous le statut de témoin signifie que le juge n'a pas d'éléments suffisamment lourds contre lui, à la différence de la mise en examen. Toutefois, la personne reste mise en cause et le magistrat peut estimer qu'il subsiste des doutes même légers.
Des droits garantis. Le témoin assisté bénéficie d'avantages par rapport à un simple témoin : il peut être entendu avec son avocat, d'où l'expression "témoin assisté". Il a accès au dossier et peut même demander au juge certains actes, comme par exemple une confrontation avec d'autres protagonistes de l'affaire. Autre garantie pour le témoin assisté : il reste totalement libre de ses mouvements. Il ne peut y avoir ni incarcération, ni, bracelet électronique, ni contrôle judiciaire.
Un statut moins compromettant. Le statut de témoin assisté présente un autre avantage, symbolique cette fois : il est moins compromettant pour la personne qu'une mise en examen. Ce qui n'empêche le juge d'avoir recours à une mise en examen par la suite.