C’est le huitième mis en examen. Accusé de proxénétisme et d’abus de biens sociaux dans l’affaire dite du Carlton de Lille, Fabrice Paszkowski a été maintenu en détention jeudi. Il avait été entendu lundi par les juges pour la première fois sur le fond du dossier, a précisé son avocat Me Vandamme, qui a indiqué qu'il ferait appel de cette décision vendredi matin.
Risque de pression sur les témoins
Pour motiver sa décision, le juge des libertés a évoqué le risque de concertation, de pressions sur les témoins et le trouble à l'ordre public "s'agissant de soirées clandestines organisées en présence de personnalités d'une haute autorité ou d'un pouvoir important", selon l'avocat.
"Il paye sa proximité avec DSK"
Fabrice Paszkowski, responsable d'une société de matériel médical dans le Pas-de-Calais "paie sa proximité avec DSK", "c'est évident", a ajouté Me Vandamme, soulignant le sentiment d'"injustice" que ressent son client.
Me Vandamme a souligné que le texte régissant la détention provisoire "prévoit expressément que les juges ne peuvent pas maintenir quelqu'un en détention en fonction de considérations médiatiques", a-t-il fait valoir, estimant que c'est "très exactement ce qui est en train de se passer".
Paszkowski, huitième mis en examen
Fabrice Paszkowski a été mis en examen et écroué le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs, escroquerie et abus de biens sociaux. L'homme d'affaires est soupçonné d'avoir co-organisé des parties fines avec l'ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, à Paris et Washington notamment.
C'est le huitième et dernier mis en examen dans cette affaire à ce jour. Deux autres protagonistes du dossier sont toujours en détention provisoire.
Kofjer et Roquet, toujours en détention
Un autre entrepreneur soupçonné d'avoir organisé ces soirées, David Roquet, ancien directeur d'une filiale d'Eiffage dans le Pas-de-Calais et entendu mardi dernier, a été maintenu en détention mercredi.
Me Hubert Delarue, conseil du chargé des relations publiques du Carlton de Lille, René Kojfer n'a quant à lui pas demandé de remise en liberté de son client. Une nouvelle audition de ce dernier est prévue début janvier.