Pierre Berger, directeur général d'Eiffage, a affirmé mercredi qu'il n'y aurait "aucune négociation, jamais" avec David Roquet, ancien directeur d'une filiale du groupe, mis en examen dans l'affaire dite du Carlton de Lille et en conflit avec son ancien employeur.
Lors de l'assemblée générale des actionnaires, Pierre Berger, qui a réaffirmé que le groupe de BTP n'était nullement impliqué dans cette affaire, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune négociation, jamais" avec David Roquet, le premier des 70.000 employés du groupe a avoir "dérapé gravement". Le conseil de prud'hommes de Lens (Pas-de-Calais) doit examiner le 19 juin le litige opposant David Roquet à son ancien employeur.
David Roquet, qui était à la tête de Matériaux enrobés du Nord (MEN), poursuit son ancienne société et demande un peu plus de 900.000 euros pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, escroquerie et abus de confiance, David Roquet est soupçonné d'avoir réglé, au titre de frais professionnels, des dépenses liées à des soirées libertines avec des prostituées, auxquelles l'ancien directeur du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn aurait participé.