Ce que l’on sait de la disparition du nourrisson dans la Creuse

© Max PPP
  • Copié
Benjamin Peter avec et AFP , modifié à
DISPARITION - Les recherches se poursuivent, et le mystère reste entier, après la disparition mercredi de Loan, âgé de quatre mois.

Les recherches se poursuivent dans la Creuse pour tenter de retrouver Loan, âgé de quatre mois. Les parents du bébé disparu mercredi soir ont déclaré aux enquêteurs avoir été témoins de l'enlèvement de leur enfant. Pour l'heure, les enquêteurs procèdent aux auditions et n'excluent aucune hypothèse. 

Ce que disent les parents. Selon la version de la famille aux enquêteurs, les parents étaient partis jouer à la pétanque au bord d'un étang. Au moment de repartir, en fin de journée, le père, âgé d’une trentaine d’années, s’éloigne un instant de la voiture. Sa compagne, âgée de 24 ans, reste avec Loan, installé dans un cosy.

Alors qu’elle range quelques affaires dans le coffre du véhicule, un homme aurait surgi, et se serait emparé du cosy, avant de repartir à pied. Le père serait alors revenu en courant pour rattraper l’homme, sans succès. Ce n’est qu’en fin de journée que les parents se seraient rendus à la gendarmerie pour signaler la disparition.

L'un des étangs près duquel aurait disparu l'enfant.

© PHOTOPQR/LA MONTAGNE

Des problèmes de santé. "Les parents n'ont pas pu identifier la personne, qu'ils n'ont vu que de dos", a affirmé Sébastien Farges, le procureur de la République de Guéret. Ce dernier a également précisé que le couple souffrait, tous les deux, de "problèmes physiques" les empêchant de se lancer à sa poursuite. Longuement interrogés jeudi, les parents ont indiqué aux gendarmes que l'enfant présentait des "problèmes de santé".

Une zone de recherche difficile. Les recherches, toujours vaines, sont compliquées par l’environnement du lieu de disparition. Toute la journée d’hier, trois plongeurs sont venus fouiller deux étangs autour de Chénérailles, près duquel l’enfant aurait disparu. Un travail difficile, dans une eau boueuse et sans visibilité.

“Peu de témoins”. Ces recherches se poursuivent également autour de la base de loisir. Une zone forestière de 91 hectares, ce qui complique le travail des enquêteurs. “On est dans une nature importante, avec peu d’habitats, peu de témoins", a expliqué François Degez, du groupement de gendarmerie en Limousin.

Une soixantaine de personnes déployées. “Nous avons vérifié deux étangs pour l’instant, et nous avons une soixantaine de personnes engagées sur le terrain tous les jours. Pour l’instant, nous n’avons aucun élément particulier. Nous sommes toujours en train de chercher des pistes, d’ailleurs les enquêtes de voisinage ne sont pas encore terminées”, a précisé le colonel de gendarmerie.

Le contexte familial. Une enquête de voisinage qui devrait permettre de comprendre le contexte familial du couple, qui était sur le point de se séparer. Peu de choses ont filtré sur les parents, domiciliés à Lavaveix-les-Mines. Le couple serait suivi par les services sociaux. Le procureur de la République à Guéret s'est aussi refusé à tout commentaire sur un quelconque passé judiciaire du père ou de la mère.

Prudence. Le procureur s'est borné à indiquer que le "travail minutieux" de l'enquête se poursuivait, rappelant "qu'aucune garde à vue" n'avait été prononcée dans cette affaire. Le magistrat a appelé à la prudence, se refusant à qualifier les faits, enlèvement ou disparition. Jeudi, il avait indiqué qu'aucune "suspicion" n’existait à l'encontre des parents.