Un Alpha jet, avion militaire destiné à l'entraînement ou à l'attaque au sol, s'est écrasé mercredi à 17h34 sur la commune de Vouvray, dans l'Indre-et-Loire, sur un foyer de vie pour adultes handicapés. Ce crash a fait un mort et au moins six blessés au sol. "Alors qu’ils accomplissaient une mission d’entraînement, les deux pilotes ont rencontré un incident technique et se sont éjectés", ont précisé mercredi soir les ministères de l'Intérieur, de la Défense, et des Affaires sociales dans un communiqué commun.
Un centre d'accueil pour handicapé touché. Deux bâtiments d'un centre d'accueil pour personnes handicapées, situé sur le lieu-dit la Bellangerie, ont été touchés, faisant un mort et six blessés. Le résident tué était âgé de 63 ans et était accueilli "depuis plusieurs années" au Foyer de la Bellangerie, selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine. "Les 19 résidents qui étaient présents sont en train d'être relogés à proximité", a précisé un porte-parole de la préfecture. Une cellule médico-psychologique a été activée, ajoute le communiqué interministériel qui précise également que la zone est protégée par les forces de gendarmerie et l’escadron de protection de la base aérienne.
C'est sur cette structure, un centre d'accueil pour handicapés, que l'appareil s'est écrasé.
Une mission d'entrainement. Selon nos informations, l'appareil de l'Armée de l'air effectuait une mission d'entraînement. Il s'est écrasé sur une zone habitée, à quelques kilomètres de Tours, le long de la Loire. L'avion avait décollé de la base aérienne 705, au nord de Tours. La BA 705 de Tours-nord est une base aérienne école, où se forment les pilotes, notamment sur AlphaJet. Cet avion bimoteur, connait généralement moins d’accidents que les autres appareils, notamment grâce à ses deux moteurs. L'AlphaJet est un avion rendu célèbre par la Patrouille de France, qu'il équipe depuis 1981.
"Comme une explosion". A Vouvray, le voisinage a fait part d'une très forte explosion. "J'ai entendu un bruit, comme une explosion", raconte Bernard, un voisin, au micro d'Europe 1. "J'ai vu un grand panache de fumée et des flammes", poursuit-il.
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Trois enquêtes simultanées vont désormais démarrer. Le communiqué des trois ministères annonçait mercredi qu'une enquête du BEA Défense-Air (Bureau Enquête Accidents) a été d'ores et déjà commandée. Son but sera de comprendre les raisons techniques du crash et en tirer des recommandations. Devrait venir ensuite celle du commandement militaire, afin de déterminer si une faute militaire a été commise. Vient enfin l'enquête judiciaire, dont le but est d'établir d’éventuelles responsabilités humaines. C’est la Section de recherches de la Gendarmerie de l’Air qui en est saisie, comme à chaque crash d’un appareil militaire.
Touraine exige une "transparence absolue". Les ministres, qui ont présenté leurs "plus sincères condoléances aux proches de la victime et leur compassion aux blessés", assurent que "toute la lumière sera faite sur ce dramatique accident". La ministre de la Santé, Marisol Touraine et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, se sont rendues sur les lieux du drame. La ministre de la Santé a estimé que "la transparence absolue est indispensable".