Le procureur a requis 30.000 euros d'amende contre Dieudonné, poursuivi pour apologie du terrorisme, sans quoi le polémiste devra purger une peine de prison.
L'info. 30.000 euros d'amende. C'est ce qu'a requis le procureur à l'encontre de Dieudonné, jugé pour "apologie du terrorisme" après avoir posté un message sur Facebook où le polémiste affirmait : "Je me sens Charlie Coulibaly". Il avait déjà été condamné à la même peine pour ses propos sur Patrick Cohen. A l'énoncé du réquisitoire, la foule des supporters de Dieudonné a sifflé, hué, manifestant son mécontentement.
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Dieudonné "condamne les attentats". Au-delà du contenu même du message, le procureur a demandé au tribunal de considérer également le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur. Face à un Dieudonné qui se défend d'avoir voulu faire l'apologie du terrorisme et choquer les proches des victimes, la magistrate du parquet a fait valoir qu'il tient des propos "qui sont toujours volontairement provocateurs, toujours faussement ambigus" : "il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu'il va être borderline", "il sait qu'il va faire un tollé, créer le buzz, il sait pertinemment comment il va être reçu". Et si l'on veut adresser un "message de paix", "il vaut mieux qu'il soit clair", a-t-elle lancé, soulignant que Dieudonné avait choisi celui des terroristes qui a attaqué l'Hyper Cacher en visant délibérément des cibles juives.
Durant la séance, Dieudonné a déclaré qu'il condamnait "sans aucune ambiguïté" les attentats du début du mois de janvier. "Bien évidemment, je condamne sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats", a déclaré à la barre le polémiste, comme il l'avait déjà fait devant les services de police lors de sa garde à vue.
Il affirme avoir été "exclu de la marche républicaine". Devant le tribunal correctionnel, Dieudonné a affirmé qu'il avait voulu by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_1" >participer à la marche à Paris, que ses avocats s'étaient rapprochés du ministère de l'Intérieur, mais, selon lui, n'avait eu aucune réponse. Il a finalement, a-t-il dit, by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_2" >participé à une marche dans une commune près de son domicile, qui se trouve en Eure-et-Loir. "Je me suis senti concerné par cette marche et exclu par les services de police de cette marche", a-t-il expliqué, "je me sens traité comme un terroriste".
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