Son but est de tenter d'éclaircir le parcours des victimes. L'appel à témoins qui devait être lancé samedi dans l'enquête sur la tuerie de Chevaline, en Haute-Savoie, est finalement retardé jusqu'au début de la semaine prochaine. En cause : un problème technique sur le numéro vert.
Celui-ci doit permettre à d'éventuels témoins de se manifester. Mais il n'a "pas été encore attribué", explique la gendarmerie. L'appel à témoins pourrait s'avérer déterminant dans l'enquête sur le meurtre de Saad al-Hilli, sa femme, sa belle-mère et un cycliste français, probable victime collatérale.
650 personnes déjà entendues
"On a besoin de recouper ou de compléter des informations données", explique Benoît Vinnemann, le lieutenant-colonel en charge de l'enquête. Pas moins de 650 personnes ont déjà été entendues. "Il y a peut-être des gens de passage qui ne se sont pas signalés et qui peuvent nous apprendre des choses", espère-t-il.
"On essaie de trouver quelqu'un qui ait pu voir un élément important qui fasse avancer l'enquête, comme le passage de la voiture de la famille ou d'autres véhicules, ne serait-ce que pour minuter avec précision le parcours de cette famille", a de son côté indiqué vendredi le procureur de la République d'Annecy.
Un possible compte en Suisse
Un mois après les faits, peu d'éléments ont permis de faire avancer l'enquête. Seul élément nouveau : de l'argent, "lié à la famille" des victimes, a été saisi sur un compte dans une banque en Suisse. Peu de temps avant la tuerie, Saad al-Hilli serait passé à Genève, selon la presse suisse.
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Trois pistes sont envisagées pour expliquer le drame : un litige entre Saad al-Hilli et son frère, le métier de Saad al-Hilli, qui a travaillé pour une société de micro-satellites, et le pays dont il est originaire, l'Irak.