L'INFO. C'était il y a tout juste un an, le 5 septembre 2012, à Chevaline, en Haute Savoie. Trois membres de la famille Al-Hilli, des Anglais d'origine irakienne, étaient abattus par balles au côté d'un cycliste français. Une des fillettes du couple avait été grièvement blessée, l'autre avait échappé à la tuerie par miracle. Plus de soixante gendarmes et une quarantaine de policiers britanniques travaillent toujours sur cette affaire. Le suspect numéro un reste le frère de l'une des victimes. Que devient-il aujourd'hui ? Comment les filles Al-Hilli, orphelines, vivent-elles depuis le drame ?
Un homme qui se fait discret. Placé sous contrôle judiciaire depuis fin juin 2013, le frère de Saad al-Hilli, Zaid, fait profil bas. Il est aujourd'hui impossible de l’approcher dans le club de golf très select où il travaille comme gestionnaire. Il en va de même à son domicile, en banlieue de Londres : même loin du regard de sa hiérachie, Zaid al-Hilli refuse de répondre aux questions des journalistes. Un an après la tuerie de Chevaline, le frère aîné de Saad reste un personnage mystérieux. Les amis de la famille disent qu’il a été très éprouvé par le meurtre de son frère et de sa belle-sœur.
Conflit autour de l'héritage. Il a été clairement établi par les enquêteurs que les deux frères étaient à couteaux tirés. Ils se disputaient l’héritage laissé par leur père et ne se parlaient plus depuis des mois. Zaid, qui clame son innocence, a refusé de se rendre à Annecy en juin dernier pour répondre aux questions des enquêteurs français. A ce jour, alors que l’enquête semble piétiner, Zaid reste soupçonné de "complot en vue de commettre un meurtre". Cet homme de 53 ans est la seule famille paternelle qui reste aux filles de Saad, Zainab et Zeena. Les deux fillettes sont aujourd’hui âgées de 8 et 5 ans. Elles ont été placées fin juillet sous la garde de leur tante maternelle et sous la protection d’un officier de police.