A peine libérée, Chloé avait assuré vouloir retourner immédiatement au lycée. Mais quelques jours après la fin de son calvaire, la jeune fille prend finalement le temps de se reconstruire pour retrouver une vie normale. Dans son lycée, une cellule psychologique a été mise en place.
"On l'a mélangée un peu à la foule"
Arrivée samedi dans son village de Barjac, Chloé a fait une première sortie "discrète" lundi, a indiqué son père. Elle est allée "un tout petit peu en ville, anonymement, avec sa soeur", a-t-il précisé. "On l'a mélangée un peu à la foule pour qu'elle reprenne confiance", a ajouté Jésus Rodriguez.
Selon le père de Chloé, l'adolescente va "très bien pour une personne qui a subi de telles souffrances". "Nous sommes satisfaits de son état mental et physique", a-t-il dit.
Chloé doit "se reconstruire"
Pour la psychologue du lycée Bellevue d'Alès où est scolarisée Chloé, l'adolescente "doit se reposer, décompresser" et "se reconstruire". "Il serait prématuré qu'elle reprenne trop tôt", prévient Jocelyne Carletto dans les colonnes du Midi Libre.
La psychologue dit être particulièrement vigilante à "la protéger tout en la laissant vivre normalement". "Il s’agit de ne pas l’étouffer ni l’assaillir de coups de téléphone. Chloé est soudain passée de l’ombre à la lumière", prévient-elle. Pour Jocelyne Carletto, Chloé doit "retrouver sa place de jeune fille ordinaire".
Quant au ravisseur de Chloé, la demande d'extradition a été reçue mardi par la justice allemande. Un magistrat allemand a estimé que la réponse n'interviendrait pas avant deux semaines. Un délai que les enquêteurs français espèrent voir réduit grâce à une procédure accélérée.