Chloé a-t-elle été violée durant ses sept jours de captivité ? Après l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration, une autre vise également des faits de viol. Les enquêteurs vont ainsi tenter de savoir si la jeune fille de 15 ans, retrouvée vendredi en Allemagne une semaine après sa disparition dans le Gard, a été victime d'agression sexuelle.
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Un viol qui reste à déterminer
Au regard du profil du suspect, déjà condamné à 13 reprises pour vols et violences, dont une fois à cinq ans de prison dont trois ferme pour agression sexuelle, une information judiciaire a été ouverte dès vendredi pour enlèvement, séquestration et viol. Le parquet de Nîmes n'avait pas mentionné le chef de viol vendredi lors d'une conférence de presse, soulignant alors n'avoir aucun élément sur d'éventuelles violences sexuelles.
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Après avoir été retrouvée dans le coffre de son ravisseur, Chloé avait seulement souvenir de quelques flashs concernant son enlèvement. La source judiciaire n'a d'ailleurs pas confirmé qu'elle ait parlé de viol lors de sa longue audition dimanche par les gendarmes, comme l'a indiqué lundi LCI.
Physiquement fatiguée
Selon une source proche du dossier, un des messages adressés par la police allemande aux autorités françaises "faisait allusion à un viol". Lors d'une conférence de presse lundi matin, le procureur d'Offenbourg, chargé de l'affaire côté allemand, s'est refusé à tout commentaire sur la question. "Je ne veux rien en dire aujourd'hui, d'une part pour protéger la victime et d'autre part pour ne pas gêner l'enquête", a expliqué Herwig Schäfer.
Selon les parents de Chloé, qui se sont exprimés samedi devant la presse à leur retour à Barjac (Gard), leur fille ne présentait "pas de coups, de marques physiques", mais était "émotionnellement et physiquement fatiguée".
Il s'en prend à Chloé "par hasard"
Le suspect est actuellement incarcéré en Allemagne, dans l'attente de son transfèrement en France. Un mandat d'arrêt européen a en effet été émis par la France à son encontre. Le ravisseur présumé a fourni très peu d'éléments aux enquêteurs allemands car, sur les conseils de son avocat, il a très rapidement fait usage de son droit au silence.
Ce dernier a toutefois confié lors de sa garde à vue qu'il s'était attaqué à Chloé "par hasard" alors qu'il "cherchait une victime", a déclaré lundi le procureur allemand chargé de l'enquête. "Le mis en examen cherchait une victime, il roulait dans une voiture volée, et par hasard à ce moment-là elle rentrait à la maison, il l'a vue et a décidé de l'enlever, de la contraindre à monter dans la voiture", a expliqué Herwig Schäfer, lors d'une conférence de presse en Allemagne.
Le procureur allemand chargé de l'enquête sur l'enlèvement de Chloé Rodriguez a estimé lundi que "rien ne s'oppose à une extradition rapide" du ravisseur présumé de l'adolescente de l'Allemagne vers la France, lors d'une conférence de presse à Offenbourg. "Vu que le suspect et la victime sont Français tous les deux, et que les délits se sont déroulés surtout en France, de notre point de vue il n'y a rien qui s'oppose à une extradition rapide", a-t-il déclaré.