Nouveaux ennuis judiciaires pour "l'escroc des stars". Christophe Rocancourt a été interpellé et placé en garde à vue mardi, dans le cadre d'une enquête financière. Christian Prouteau, l'ex-super gendarme, a lui aussi été arrêté et placé en garde à vue dans cette même affaire. Il s'agit d'un dossier instruit par deux juges financiers, Roger Le Loire et Charlotte Bilger, pour "trafic d'influence et blanchiment", selon une source proche du dossier.
Des perquisitions en cours. Les policiers de la brigade de recherche et d'investigations financières (Brif) de la police judiciaire parisienne ont arrêté tôt mardi matin Christophe Rocancourt. Christian Prouteau, fondateur du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), a également été interpellé et placé en garde à vue dans le même dossier. Les deux hommes sont soupçonnés des mêmes faits. Des perquisitions ont été effectuées parallèlement à ces interpellations, selon la même source.
L'avocat de Rocancourt demande la prudence. "Il ne s'agit pour l'heure que d'une mesure de garde à vue, dont il ne faut pas tirer de conséquence hâtive", a réagi l'avocat de Christophe Rocancourt, Me Jérôme Boursican. "Il convient peut-être de cesser de s'acharner sur Christophe Rocancourt. Pour mémoire, les plaintes contre lui sont nombreuses, et Christophe Rocancourt obtient à chaque fois des relaxes", a poursuivi l'avocat.
Des suspects au casier judiciaire déjà bien fourni. Christophe Rocancourt s'était rendu célèbre en se faisant passer dans les années 90 pour un héritier du milliardaire américain Rockfeller, arnaquant ainsi plusieurs stars de Hollywood. Pour ces faits, il avait alors purgé cinq ans de prison aux États-Unis pour ces escroqueries. En février 2012, il avait été condamné en France à 16 mois de prison, dont huit mois ferme, et 578.000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice Catherine Breillat, à qui il avait extorqué plus de 700.000 euros.
Créateur du GIGN en 1974, le commandant Christian Prouteau avait réorganisé en 1982 la sécurité du président de la République François Mitterrand à sa demande. Il avait créé le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé uniquement de gendarmes, pour assurer sa protection.