Paris-Habitat, le bailleur du HLM où s'est produit un accident d'ascenseur jeudi, va déposer une plainte contre X vendredi après-midi pour "coups et blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui", annonce Le Parisien sur son site. Jeudi, un ascenseur d'un immeuble du XIe arrondissement de Paris, avait chuté de 6 étages blessant une femme et ses deux enfants.
Somatem, la société qui aurait récemment contrôlé l'ascenseur, a quant à elle indiqué vendredi dans un communiqué qu'elle tirerait "toutes les conséquences des conclusions des enquêtes en cours". Les investigations ont été confiées au 2e district de police judiciaire (DPJ) de Paris.
Un ascenseur à problèmes
L'ascenseur était connu pour ses dysfonctionnements. Plusieurs locataires de l'immeuble HLM avaient déjà alerté le propriétaire de pannes récurrentes.
Le 27 juillet 2010, des habitants de l'immeuble avaient adressé une pétition à Paris-Habitat (ex-OPHLM de la Ville de Paris) pour se plaindre de nombreux dysfonctionnements et demander un audit. Plus récemment, le 20 juin dernier, un locataire avait consigné, dans un "mémo de communication" - qui sert à enregistrer les doléances des locataires - un incident survenu avec l'ascenseur, arrêté "30 à 40 cm" en dessous du niveau normal au sous-sol.
Des documents qui confirment les témoignages recueillis sur place par Europe 1.
Une visite de contrôle récente ?
Le président du conseil d'administration de Paris Habitat, Jean-Yves Mano, également adjoint au maire (PS) chargé du logement, avait pourtant assuré jeudi que cet immeuble, datant de 1996, ne rencontrait aucun "problème".
Jean-Yves Mano avait ajouté que des travaux avaient été réalisés récemment sur cet ascenseur de marque Schindler par l'entreprise Somatem et que le bureau Veritas avait vérifié l'appareil le 13 octobre.
Toutefois le bureau Veritas a démenti jeudi soir, dans un communiqué, avoir inspecté cet ascenseur à cette date. Une porte-parole de Veritas avait assuré que des techniciens du bureau avaient inspecté cet ascenseur pour la dernière fois en février 2011.
Le Parisien affirme que Paris-Habitat reconnaît son erreur. Le 13 octobre dernier, une visite de contrôle aurait bien été effectuée : pas par Veritas mais par Somatem.