Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a jugé lundi que l'interpellation "difficile" la nuit de la Saint-Sylvestre à Clermont-Ferrand d'un homme qui est décédé lundi n'était "pas le fait des policiers".
"Il y a une information judiciaire qui a été décidée. Je me garderais d'avoir le moindre avis sur cette question. La seule chose que je voudrais dire, c'est que s'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers", a déclaré le ministre en marge d'une visite à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Claude Guéant a assuré avoir "demandé une enquête à l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), afin que "et l'administration et la justice (aient) tous les éléments pour savoir exactement ce qui s'est passé".
Wissam El-Yamni, 30 ans, qui était dans le coma depuis son interpellation mouvementée dans la nuit du Nouvel An dans un quartier de Clermont-Ferrand est mort lundi, tandis que plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre sont déployées de crainte de nouvelles violences. L'homme était sous l'emprise de l'alcool, du cannabis et de la cocaïne lors de son interpellation dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, alors qu'il était très excité, d'après les forces de l'ordre, et s'en était pris aux policiers, lançant des projectiles sur leur véhicule. Après une course-poursuite, il avait été plaqué au sol, menotté puis conduit au commissariat. Il est tombé dans le coma après un malaise cardiaque durant son transport. Il n'avait pas d'antécédents médicaux. Il présentait des fractures et des lésions au cou lors de l'arrivée des secours.