Les circonstances de l'accident se précisent. Jeudi, un TGV et un TER sont entrés en collision, près de la commune de Denguin, à une dizaine de kilomètres de Pau. Bilan : 40 blessés, dont quatre graves. Parallèlement à l'enquête judiciaire, une enquête a été confiée au BEATT, organisme d'investigation indépendant. Et selon les premières annonces, faites par le secrétaire général aux Transports, Frédéric Cuvillier, un problème de signalisation pourrait être à l'origine de l'accident.
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L'accident. Vers 17h30, un TER reliant Pau à Dax est entré en collision avec un TGV reliant, lui, Tarbes à Paris. Les deux trains circulaient à vitesse réduite et dans le même sens. Le premier circulait avec 60 passagers à bord et le second transportait 178 personnes. D'après plusieurs passagers du TGV, une annonce diffusée avant le choc avait informé les passagers que le train était contraint de ralentir, en raison d'un problème de signalisation lié à la chaleur.
Les témoins. Quelques minutes plus tard, le TER, percute, par l'arrière, le TGV. "J'étais dans les wagons de tête. On roulait à allure modérée car il y avait visiblement un problème de signalisation due à la forte chaleur", explique Sylvain, au micro d'Europe 1. "Tout à coup on a eu un violent choc par l'arrière et le train s'est figé", poursuit-il.
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Le bilan. Selon le premier bilan, la collision a fait 40 blessés dont quatre graves. Au moins trois d'entre eux ont été évacués par hélicoptère vers un hôpital de la région. Et parmi les quatre personnes gravement blessées, figurent un nourrisson, un enfant de 10 ans, une femme et le mécanicien du TER.
Vendredi matin, Frédéric Cuvillier portait à deux le nombre de blessés graves. "Nous dénombrons deux personnes dans un état grave, dont une personne dont le pronostic vital est engagé. C'est un bilan qui est lourd et qui montre à quel point cette collision est grave", a-t-il commenté sur Europe 1.
L'enquête. Selon les premiers éléments de l'enquête, le TER roulait à environ 90 km/heure, alors que le TGV, conformément à la procédure, roulait à 30 km/heure. Selon le secrétaire d'Etat aux Transports, un problème de maintenance des systèmes de signalisation serait à l'origine de l'accident. Le signal censé réguler le passage des trains serait en effet resté rouge en permanence. "Il faut savoir que le système de signalisation était en maintenance", au moment où l'accident s'est produit, a indiqué Frédéric Cuvillier. Et de poursuivre, prudent : "Y a-t-il un lien de causalité entre la maintenance et l'accident, rien ne permet de l'affirmer, ni de l'exclure".
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Et maintenant ? L'enquête devra donc préciser les raisons de cet apparent problème de maintenance. "Quand un feu reste au rouge, il faut tout de suite intervenir et réguler la vitesse, ce qui s'est passé pour le TGV mais pas pour le TER. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'a vu le conducteur du TER ? Pourquoi a-t-il cru qu'il pouvait rouler à vitesse normale, alors que le TGV non. C'est tout cela que l'enquête devra démontrer", a réagit, pour sa part Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF.
"Y a-t-il un erreur technique, doublée d'une erreur humaine ? Rien ne permet de le dire. L'enquête approfondie, immédiatement confiée au BEATT, organisme d'investigation indépendant qui a été saisi sur le champ, devra le dire, ainsi que l'enquête diligentée par la SNCF et l'enquête judiciaire", a-t-il ajouté.