Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a demandé jeudi, après l'assassinat d'un élu, l'aide de la population corse face à une "mafia" contre laquelle il a réaffirmé sa "détermination" à lutter. Dans une déclaration à la presse devant le commissariat du Ve arrondissement de Paris, Manuel Valls a dénoncé une "exécution" après l'assassinat de Jean-Luc Chiappini, maire de Letia et président du Parc naturel régional de la Corse.
Le ministre a ensuite affirmé sa "détermination" à lutter contre cette "violence enracinée depuis des décennies dans la culture corse", évoquant une "mafia", des "réseaux mafieux et criminels" ou des "gens très déterminés qui n'hésitent pas à tuer". "L'Etat ne se décourage pas (...) il faut être très patient et déterminé", a-t-il ajouté. "La lutte contre le crime organisé est une priorité", a dit Manuel Valls. "Je demande à la population corse de nous aider", a-t-il aussi indiqué comme il l'avait fait lors de précédents meurtres dans l'île de Beauté. "Que les gens n'hésitent pas à nous parler", a-t-il souhaité. "Beaucoup d'élus nous disent qu'ils sont menacés (...) Il faut être extrêmement déterminé", a-t-il encore déclaré avant de s'envoler pour Istres, où un homme a tué trois personnes jeudi.