Suivre les armes, pour mettre au jour les réseaux. Selon plusieurs médias belges, une partie des armes utilisées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly dans les attaques de Paris la semaine dernière, ont été achetées en Belgique. Des informations qui en diraient également plus sur l’étendue des liens entre les frères et le preneur d’otages du magasin hypercasher. Un intermédiaire présumé a été placé mercredi en garde à vue pour trafic d'armes à Charleroi.
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Coulibaly aurait acheté les armes des Kouachi. "La kalachnikov et le lance-roquettes utilisés par les frères Kouachi, ont été achetés par Coulibaly aux alentours de la gare du Midi, à Bruxelles, pour moins de 5.000 euros", écrit le journal La Dernière Heure, citant "de très bonnes sources". Le quotidien populaire ajoute que "le fusil mitrailleur de type Scorpio que possédait Amedy Coulibaly lors de la prise d'otages de la porte de Vincennes vient de Bruxelles", selon les mêmes sources. Le parquet fédéral belge, chargé des questions de terrorisme, n'a pas confirmé l'information en ce qui concerne la provenance des armes des Kouachi.
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Le quotidien en langue flamande De Standaard, estime toutefois que l'achat d'armes en Belgique "n'est pas plus qu'une hypothèse". Elle s'appuie néanmoins sur le fait que, selon le site français Mediapart, Coulibaly, l'un des frères Kouachi et Djamel Beghal, figure de l'islamisme radical français, avaient déjà tenté d'acheter des armes en Belgique en 2010 dans le but d'organiser l'évasion de l'islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem.
Un malfrat se présente à la police. Par ailleurs, un habitant de Charleroi, dans le sud du pays, "connu de la justice pour divers trafics", s'est présenté mardi à la police en affirmant avoir eu des contacts avec Hayat Boumeddiene, la femme d'Amedy Coulibaly, ces derniers mois. L'homme a expliqué que Coulibaly, abattu vendredi dans l'assaut du supermarché casher où il avait tué quatre personnes, désirait se procurer une voiture. Le trafiquant belge a expliqué à la police avoir voulu "escroquer" le Français lors de la transaction mais que, ayant pris peur depuis les attentats, il avait souhaité en informer la police.
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La piste du Tokarev de Coulibaly. Les enquêteurs ont effectué une perquisition à son domicile et trouvé des documents prouvant un marchandage relatif à ce véhicule. Ils ont aussi découvert des documents faisant état d'une négociation avec Coulibaly à propos d'armes et de munitions. "Il était notamment question d'un calibre peu courant, qui correspond au pistolet Tokarev que détenait Amedy Coulibaly" lors de l'attaque de la supérette, selon l'agence Belga. Le belge a été placé sous mandat d’arrêt mercredi -une mesure équivalente à la garde à vue en France- dans le cadre d'une enquête pour trafic d'armes, a indiqué le parquet fédéral belge, basé à Bruxelles.