Cent cinquante passagers d'un TGV Paris-Marseille, arrivé à destination jeudi soir avec trois heures trente de retard à la suite d'une panne de la motrice, ont décidé de demander collectivement réparation à la SNCF au delà du remboursement prévu par la compagnie.
Dans un communiqué, ces passagers ont raconté le voyage que les "840 passagers du TGV n° 6123 Paris-Marseille ne sont pas prêts d'oublier". Partis à 17h16 de Paris Gare de Lyon, ils ont en effet été bloqués jusqu'à 21h49 en gare de Creusot TGV par une panne de la motrice, le train composé de deux rames étant finalement arrivé à Marseille avec trois heures trente de retard.
"Mais les passagers ne veulent pas en rester là", indique Aurélien, l'un des passagers, qui explique que 150 d’entre eux ont profité de retard pour "se réunir afin de protester contre la dégradation du service de la SNCF". Ils "ne souhaitent plus être traités comme des usagers mais comme des +clients+ et s’associent dans une protestation commune pour demander réparation".
Des passagers ulcérés
Selon les passagers protestataires, cet incident aurait pu être évité "si ce TGV vieux de 13 ans avait subi un entretien régulier" alors qu'il "présentait de nombreux signes de vétusté apparente: rouille extérieure, moquette usée, WC hors service, portes palières en panne et rame moteur qui nous a lâché pendant le voyage".
Les 150 passagers vont donc demander à la SNCF d’aller au-delà du remboursement en bons de voyage du billet de train. Certains passagers ont dû, assurent-ils, "engager des frais supplémentaires à cause de ce retard: taxi, hôtel, parking, garde d’enfant, qui ne sont pas pris en charge par la SNCF".
Interrogée à ce sujet, la SNCF a confirmé que ces 150 voyageurs seraient indemnisés "dans le cadre du remboursement habituel en fonction de la durée du retard", soit le remboursement sous forme de bons de voyage du prix du billet payé par les voyageurs. Le TGV fête ses trente ans cette année.