L'accueil des familles. Près de 300 personnes, familles et proches des 150 victimes de l'accident de l'Airbus A320 de la Germanwings sont arrivés jeudi après-midi dans sept autocars à Seyne-les-Alpes et Le Vernet, les deux petits villages de montagne les plus proches des lieux du drame. Les familles ont été scindées en deux groupes : les proches des six membres de l'équipage de l'avion se sont rendues à Seyne-les-Alpes, et les familles des 144 passagers au Vernet, à quelques kilomètres de distance. Dans ces deux communes, deux chapelles ardentes ont été dressées pour permettre aux familles endeuillées de se recueillir en toute intimité.
L'heure du recueillement. Les familles ont été accueillies par des membres du corps préfectoral et par les autorités consulaires de leurs pays respectifs, les victimes étant originaires de 18 pays différents selon Germanwings. Toutes se sont ensuite rendues devant un gîte qui abrite depuis mardi la chapelle ardente dans laquelle François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy se sont recueillis mercredi. Là, les proches des passagers ont observé un moment de recueillement, devant des drapeaux de leurs pays tenus à l'horizontal par des gendarmes et des pompiers, face à la montagne sur laquelle l'A320 de Germanwings s'est écrasé.
Ils ont ensuite rendu hommage aux leurs devant une stèle en trois langues - français, allemand, espagnol. Puis, les familles ont déposé des photos, des bougies et des fleurs à la mémoire de leurs proches.
Une rencontre avec le procureur. Un peu plus tôt dans la journée, les familles étaient arrivées à bord de deux avions en provenance de Düsseldorf et Barcelone et avaient atterri à l'aéroport de Marseille-Marignane. Elles avaient ensuite été prises en charge, à l'abri des médias, par une trentaine de psychologues et des secouristes de la Croix-Rouge.
Dans une salle à l'étage de l'aéroport, les proches des victimes avaient ainsi rencontré le procureur de la République à Marseille, Brice Robin, et le général Galtier, commandant la région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les deux hommes les ont informés sur l'avancée de l'enquête, à l'abri des sollicitations extérieures. Un nouveau choc pour les familles qui ont appris que le copilote de l’A320 avait volontairement actionné la descente de l’avion.
"Préserver" les familles. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, avait souligné une "volonté commune, des familles, et des pouvoirs publics pour faire en sorte que pendant toute la période où ils vont être là, ils soient préservés, protégés, dans une sorte de bulle pour que la journée se passe au mieux".
Après cette journée consacrée à la mémoire des victimes, les autocars acheminant les familles ont quitté les environs du crash peu après 20 heures. "L'immense majorité des familles des victimes est repartie", a précisé dans la soirée Pierre-Henry Brandet. Certaines devaient passer la nuit sur place ou à Marseille et dans les environs, d'autres devaient rentrer chez elles, en Allemagne ou en Espagne dans la soirée.
>> LIRE AUSSI - Un des pilotes était coincé à l'extérieur du cockpit
>> LIRE AUSSI - Comment travaillent les enquêteurs ?
>> LIRE AUSSI - Chanteurs, jeunes mariés, lycéens... Ces vies brisées
>> LIRE AUSSI - Des psychologues en soutien des familles endeuillées