Crash de l'A320 : "Ouvre cette foutue porte !" a crié le commandant

Copié

Noémi Marois avec AFP 09h14, le 29 mars 2015, modifié à 23h57, le 29 mars 2015

Des éléments nouveaux, issus des enregistrements de la boîte noire, viennent éclairer les derniers moments avant le crash de l'A320 de la Germanwings.

Des détails glaçants sur les dernières minutes avant le crash de l'A320 de la Germanwings mardi dans les Alpes qui a fait 150 morts. Alors que l'enquête s'intéresse désormais de près à la personnalité du copilote à l'origine du drame et en arrêt maladie le jour du vol, le quotidien allemand Bild a dévoilé dimanche les échanges verbaux ayant eu lieu entre les deux pilotes durant les 20 minutes qu'a duré le vol.

D'abord des échanges banals. Selon le journal Bild, le début du vol est l'occasion d'échanges banals entre le pilote, Patrick S., et son copilote, Andreas Lubitz. Il explique notamment à ce dernier qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux toilettes au départ, à Barcelone.

"On verra". A 10h27, le pilote demande à Lubitz de préparer l'atterrissage à Düsseldorf en Allemagne. Ce dernier prononce quelques mots : "j'espère" puis, "on verra". Le commandant sort alors du cockpit pour aller aux toilettes. L'appareil commence à descendre.

"Pour l'amour de dieu". Quelques minutes plus tard, on entend un "claquement fort", comme si quelqu'un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit Bild. Puis la voix du commandant de bord : "Pour l'amour de dieu, ouvre la porte". Alors qu'en arrière-fond, les passagers commencent à crier, le commandant de bord essaie manifestement d'ouvrir la porte à la hache. Puis crie: "Ouvre cette foutue porte !".

Vers 10h40, l'Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l'enregistrement, écrit Bild. Aussitôt après, l'appareil percute de plein fouet un versant à 700 km/h et est instantanément pulvérisé avec ses 150 occupants.