C'est un ancien employé du crématorium qui dénonce ces pratiques. D'importantes dérives auraient été constatée au crématorium de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, indique Le Parisien dimanche.
Des cendres inversées. Selon cet ex-employé de l'entreprise OGF, spécialisée dans les services funéraires, certains de ses anciens collègues ont par exemple mis deux cercueils dans le même four "pour aller plus vite, alors que les familles assistaient à la crémation", ou inversé les cendres de deux défunts.
"Comme des pizzas". "Certains maniaient les cendres comme des pizzas, sans respect pour les défunts", dénonce-t-il encore. L'ex-employé raconte également que le corps incinéré d'un bébé mort-né a été laissé dans un four pendant une nuit entière. Le lendemain, les cendres ont été découvertes quand des policiers sont arrivés pour brûler des scellés avec des armes blanches et des stupéfiants, une pratique interdite.
Des cendres excédentaires jetées. Autre accusation : des excédents de cendres auraient été jetés dans des "voliges, réceptacle prévu pour les anciens corps exhumés". Mais la loi stipule que la totalité des cendres doit être remise à la famille.
"Erreur exceptionnelle". L'entreprise, elle, admet "une erreur exceptionnelle" dans le cas des deux corps placés en même temps dans le four. Mais assure ne pas avoir "connaissance d'autres incidents". D'après Le Parisien, OGF a déjà été épinglé en avril, quand leur filiale, Courtat, avait inversé deux corps dans un funérarium de Joigny, dans l'Yonne.
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