L'info. Une expertise diligentée par la justice administrative a pointé la responsabilité du CHU de Reims, après deux défenestrations d'un malade d'Alzheimer décédé en 2013. "Après la mort de son mari, ma cliente a saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et l'expert désigné a pointé une responsabilité du CHU qui n'a pas sécurisé les fenêtres de l'établissement qui accueille pourtant des personnes désorientées", a expliqué Me Emmanuel Ludot. La plaignante réclame 70.000 euros de dommages et intérêts.
Une première chute en 2011. Selon lui, l'homme atteint de la maladie d'Alzheimer décédé en juin 2013 à l'âge de 82 ans, avait fait en 2011 une première chute de la fenêtre d'une chambre voisine de la sienne, dans laquelle il était entré par erreur. Il avait alors été alors blessé au dos. "Il a fait une deuxième chute dans les mêmes conditions en mars 2013 et cette fois-ci il s'est fracturé le col du fémur et est décédé quelques mois après", a ajouté l'avocat.
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Une enquête en cours au CHU. "A la connaissance d'un accident de cette nature, (le CHU) aurait dû immanquablement (...) se pencher sur la sécurisation et procéder à une mise aux normes (...) de manière à éviter que ce type d'accident ne se reproduise", avait conclu l'expert dans son rapport. "Dans ce sens, on peut légitimement penser que l'absence de mise aux normes est une abstention coupable", avait-il ajouté. Selon le service de communication du CHU de Reims, une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'accident.
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