C'était un début de soirée plutôt classique à l'hôpital Saint-Roch, dans le centre-ville de Nice. Jusqu'à ce qu'une patiente voie passer dans les couloirs un homme "barbu", vêtu d'"une djellaba et d'un turban" et armé d'un fusil mitrailleur. Une quarantaine de policiers ont alors été mobilisés pour retrouver ce "terroriste", qui n'était en fait qu'un étudiant en médecine qui voulait faire une "blague" avec trois compères.
La panique. Après avoir bouclé le quartier et détourné les ambulances vers les autres hôpitaux de la ville, l'hôpital Saint-Roch est fouillé de fond en comble. Mais nul trace de terroriste. Finalement, vers 22 heures, un policier voit quatre jeunes sortir de l'établissement.
Du sac de l'un d'entre eux, dépasse le canon d'un fusil. A l'intérieur, les policiers découvrent la fameuse djellaba vue par le témoin. Ils trouvent également plusieurs armes en plastique, dont la réplique d'un fusil mitrailleur.
Quand ils ont pris conscience de leurs actes... Les quatre suspects sont en fait étudiants en médecine dentaire. "Ils avaient l'air dépités en prenant soudain conscience des conséquences de leurs actes", a expliqué la directrice de garde du CHU, Martine Rajzman. "Finalement, ce fut un bon exercice pour nous", philosophe pour sa part Marcel Authier, le directeur départemental de la sécurité publique, dans les colonnes de Nice Matin.
Une "surprise" pour une soirée ? Les étudiants ont été conduits au commissariat dans la soirée pour s'expliquer. Ils étaient toujours en garde à vue lundi midi. D'après l'un de leurs camarades de promotion, les quatre étudiants en odontologie préparaient très probablement une vidéo pour "un rallye" prévu dimanche prochain. "Il sont allés trop loin je pense. Ils ont juste pas réfléchi", a commenté l'étudiant. Des équipes doivent chacune dévoiler une vidéo fantaisiste lors d'une soirée autour d'un repas, une tradition chez les étudiants dentistes.