Les cheminots n’auraient pas hésité à se servir sur les chantiers de la SNCF. Deux employés de la SNCF du Havre sont soupçonnés d’avoir volé du cuivre et d’autres métaux pour les revendre à un ferrailleur de la ville. Le montant du préjudice est estimé à près de 70.000 euros. Les deux hommes ont été jugés en comparution immédiate la semaine dernière et leur procès a été renvoyé à début mai.
Pour aller revendre leur butin, ils auraient même utilisé une camionnette de la SNCF et présenté au ferrailleur une attestation portant un tampon de la SNCF, également dérobé. "Ils viennent avec un véhicule, durant les heures ouvrables, ils me donnent leur pièce d’identité, le numéro d’immatriculation du véhicule et une autorisation de vente des produits mis au rebus, avec un tampon d’autorisation de la SNCF", a expliqué à Europe 1 Maurice Slotine, le patron de la société de recyclage de métaux.
Une affaire "mal vécue" par les cheminots
Les deux hommes mis en cause sont un employé âgé de 50 ans et son chef de service, âgé de 54 ans, selon Le Parisien. Trois autres hommes ont aussi été interpellés en même temps qu’eux, avant d’être blanchis et relâchés, précise le quotidien.
Du côté des collègues des deux cheminots, l’affaire est "très mal vécue", selon Patrick Chayriques, de la CGT, qui a découvert l’histoire dans la presse locale. "La majorité des cheminots sont très attachés à leur métier, ils sont porteurs de valeurs", affirme-t-il sur Europe 1, estimant que ces vols sont "mal ressentis par les cheminots, parce que c’est une atteinte à leur image, et une image à laquelle ils tiennent".