Il a le ton sûr de ceux qui s'apprêtent à gagner une bataille. Alors que les réquisitions le concernant sont attendues mardi après-midi, Dominique Strauss-Kahn, poursuivi pour proxénétisme aggravé, semble plutôt serein. Le procureur du tribunal correctionnel, Frédéric Fèvre et sa substitut, Aline Clérot, devraient en effet demander au tribunal de prononcer sa relaxe.
>> En marge de l'audience, l'envoyée spéciale d'Europe 1 à Lille et une journaliste de l'Obs ont pu s'entretenir quelques minutes avec DSK qui leur a confié son ressenti sur le procès.
Un homme détendu. Après une matinée marquée par des réquisitions plutôt clémentes - des peines de sursis sauf contre Dodo la Saumure - DSK semble plutôt décontracté durant la suspension de l'audience. En tout cas suffisamment pour se laisser aborder, alors qu'il fuit la presse depuis le début du procès. Car l'ancien patron du FMI a compris que le réquisitoire allait le disculper.
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Les filles revisitent leurs souvenirs. Sans fanfaronner, mais avec un ton sûr de lui, DSK explique que cela fait trois ans qu'il assure qu'il n'y a rien dans ce dossier. Et que, selon lui, les filles revisitent leurs souvenirs. Par exemple, en parlant de Jade à Washington, il raconte que tout s'est très bien déroulé. Selon lui, l'épisode douloureux de leur précédente rencontre ne s'est pas exactement passé comme elle l'a dit à la barre. L'ancienne prostituée avait évoqué un rapport fait sans prévenir et de manière brutale.
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Des femmes influencées par les questions des juges. DSK ne va toutefois pas jusqu'à dire que les filles mentent. Il est juste persuadé qu'elles ont été influencées par les questions des juges d'instruction. Des questions "graveleuses" dit-il. Il regrette également tout ce déballage. DSK semble minimiser son rôle et sourit quand on le qualifie de naïf, un terme notamment employé par Jade, persuadée qu'il était au courant qu'elle était une prostituée. Selon lui, c'est davantage la médiatisation qui a bouleversé les prostituées, que les relations qu'il a pu avoir avec elles.
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