Les agressions graves se multiplient dans les établissements scolaires depuis la rentrée. Une enseignante a été blessée au visage mardi matin par une élève à qui elle avait demandé son carnet de correspondance. La collégienne a été mise en examen et placée sous la surveillance d'un éducateur en attendant d'être jugée.
En attente de son jugement
L'adolescente de 14 ans, scolarisée à la Seyne-sur-Mer dans le Var, a donné un coup à sa professeur de français en plein visage, la blessant à la mâchoire et à la bouche. L'enseignante, qui s'est vue prescrire deux jours d'ITT (incapacité temporaire de travail), a porté plainte. L'élève a été mise en examen pour "violences aggravées sur personne chargée d'une mission de service public" et placée en "liberté surveillée préjudicielle" (sous le contrôle d'un éducateur) en attendant son jugement.
Jeudi, c'est un élève de 13 ans qui a donné plusieurs coups de poing à la principale de son collège aux Herbiers, en Vendée. L'adolescent venait d'être renvoyé de cours pour "comportement inadmissible". Il s'est alors rendu dans le bureau de la principale, comme le veut la procédure, et l'a insultée. Puis, il est sorti avant de revenir un peu plus tard pour lui asséner plusieurs coups de poing. La directrice de l'établissement scolaire a porté plainte.
Une série d'agressions violentes
Ces faits surviennent alors qu'une série d'agressions depuis la rentrée a ramené le thème des violences scolaires sur le devant de la scène. Mi-septembre, une surveillante d'un lycée de Marseille avait été frappée par un jeune homme pris à tort pour un élève. La même semaine, trois enseignants de l'ouest de la France avaient été agressés par des élèves, près de Poitiers et à Bordeaux. une surveillante d'un lycée de Marseille avait été frappée par un jeune homme pris à tort pour un élève.
A Amiens, les enseignants d'un lycée ont suspendu les cours le 18 septembre par solidarité avec une enseignante, aspergée de gaz lacrymogène alors qu'elle se trouvait en salle de cours avec ses élèves. A Paris, ce sont les enseignants d'un lycée professionnel qui ont suspendu les cours cette semaine après plusieurs incidents violents.
Face à ces violences, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a officialisé, le 17 septembre, la création d'une délégation ministérielle présentée comme la "première structure pérenne" ayant "pour mission de lutter contre les violences en milieu scolaire". Au mois de juin, il avait déjà annoncé que 500 personnes seraient affectées à cette fin "dans les établissements les plus difficiles", d'ici la Toussaint ou Noël.