L'info. Bernadette Colin comparaît depuis ce lundi aux assises de Montpellier. Il lui est reproché d’avoir tenté de tuer sa mère Raymonde il y a de cela quatre ans.
Elle tente de lui donner "une mort douce". C’était le 24 avril 2009, et Bernadette voulait offrir quelques ultimes instants de bonheur à sa mère. Avant de la tuer, de la soulager de sa maladie d’Alzheimer qui la frappait à 87 ans. Elle l’avait donc emmenée au bord de la mer, à Palavas-les-flots, où elle lui avait offert ses pâtisseries orientales favorites. Le soir, une fois rentrées à la maison, elle avait essayé de lui donner une mort "douce et paisible", en lui faisant boire un cocktail contenant des médicaments. Raté, puisque l’octogénaire s’est seulement endormie.
Elle la poignarde, la lame se tord. Au matin, Bernadette tente d’étrangler sa mère avec une cordelette, puis change d’avis et tente de l’étrangler. Ces tentatives sont entrecoupées de phrases rassurantes adressées à la vieille dame : "N’aie pas peur, tout va bien, papa vient te chercher", lui souffle-t-elle. Mais cette tentative échoue elle aussi. Elle s’empare alors d’un couteau de cuisine avec lequel elle frappe sa mère à la poitrine. Sans succès, puisque la lame se tord. Les deux femmes reprennent alors une vie "normale", sans que Raymonde ne se souvienne des tentatives de sa fille. Elle décédera en 2012 d’un cancer du foie.
"La réincarcérer la tuerait". Aujourd’hui, Bernadette Colin risque la réclusion criminelle à perpétuité, mais son avocate, Maître Marie-Laure Lapetina compte bien lui éviter toute peine de prison. En effet, elle assure que sa cliente "est handicapée à 80%", et que les neuf mois d’incarcération qu’elle a déjà effectués "aggravent son cas". "La réincarcérer la tuerait", conclut-elle.