Ils sont partis pour le djihad mais ont continué à toucher des prestations sociales en France. Le ministère de l'Intérieur a signalé l'an dernier aux autorités chargées des prestations sociales, 290 cas de personnes parties combattre dans les rangs djihadistes en Syrie ou en Irak et qui touchaient touchaient toujours des allocations. Le but est simple : interrompre ces versements.
"Il est immédiatement mis fin au versement". C’est Bernard Cazeneuve qui a révélé ce chiffre mardi à l'Assemblée nationale. "Ces manquements (...) n'existent pas en nombre", a assuré le ministre de l’Intérieur en répondant à une question posée par le député UMP Alain Marsaud sur le sujet. Grâce à la plateforme de signalement des candidats au djihad, "le cas de ceux qui ont quitté le territoire national est immédiatement signalé aux autorités en charge du versement de ces prestations sociales", a expliqué Bernard Cazeneuve.
"C'est, l'an dernier, 290 cas qui ont été signalés et il est immédiatement mis fin au versement de ces prestations avec la plus grande rigueur", a-t-il précisé. "N'essayons pas de faire sur ce sujet des polémiques ou de laisser à penser qu'il n'y a pas d'action. Il y a une détermination totale et elle se poursuivra", a martelé Bernard Cazeneuve.
25 interdictions de sortie du territoire. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé que 25 interdictions administratives de sortie du territoire et 19 interdictions du territoire national ont été décidées dans le cadre de l'application de la loi antiterroriste de novembre 2014. Cette annonce intervient au lendemain du blocage administratif de cinq sites djihadistes, une nouvelle application de ce texte.
417 Français ou résidents présents sur zone en février. Selon les dernières estimations obtenues par Europe 1 en février dernier, le ministère de l’Intérieur comptait 417 Français ou résidents en France présents dans la zone de conflit en Syrie et Irak. 249 autres avaient quant à eux quitté cette zone.
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