Essonne : "un marginal de la société"

Franck, le meilleur ami et voisin du principal suspect dans le cadre des meurtres de l'Essonne, raconte que "Yoni" n'avait pas changé de comportement. Ici, l'immeuble de Draveil où la moto qui aurait servi au tueur a été retrouvée. © MAXPPP
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Marion Sauveur avec William Galibert , modifié à

- Le meilleur ami du principal suspect arrêté samedi est étonné qu'il soit mis en cause.

"C'est quelqu'un de très solitaire". Franck, meilleur ami et voisin de palier du principal suspect dans l'affaire des meurtres de l'Essonne, raconte, en exclusivité au micro d'Europe 1, que "Yoni" "était un peu perdu, un marginal de la société". Il le connaît depuis treize ans et n'en revient pas qu'il ait été arrêté dans ce cadre-là.

"Il avait le même comportement"

"Ces derniers temps, c'était le même. Je le voyais très très très souvent et même plus qu'avant. Mais il avait le même comportement, je n'ai pas senti d'énervement. Avant le 5 avril, date du dernier meurtre, on s'est vus tous les jours et il était vraiment 'clean' de chez 'clean' et bien dans sa tête, je l'ai dit aux fonctionnaires de police. C'est super étonnant", confie-t-il.

Pour Franck, "Yoni" est "très gentil d'apparence" :

Tous les deux parlaient "de musique, on échangeait. Il cherchait du boulot, j'essayais de l'aiguiller. Et on parlait de ses blessures, de sa maladie. Il a une maladie depuis quelques années. Il tousse énormément. Il crachait beaucoup du sang. D'après les médecins, il ne pouvait plus rien faire pour sa maladie. Je ne sais pas si c'était une double vie qu'il menait. S'il inventait des choses. En tout cas je sais qu'il était malade depuis maintenant deux ans".

Quant à sa situation professionnelle, le meilleur ami de l'Antillais mis en cause dans les meurtres juge qu'il "restait, entre guillemets, un petit délinquant". Et de préciser : "je crois qu'il a travaillé au black pendant quelques mois. Le reste, je crois qu'il faisait des petites magouilles, des petits business à droite, à gauche".