L'info. Une évasion spectaculaire a eu lieu samedi matin à la maison d'arrêt de Sequedin, dans le Nord. L'évasion s'est faite à l'aide d'explosifs. L'évadé est le braqueur Redoine Faïd.
Cinq explosions, quatre otages
Que s'est-il passé à l'intérieur de la prison ? L'évasion eu lieu à 8h15. Redoine Faïd a eu recours à des explosifs avec lesquels il a fait sauter cinq portes de l'établissement, a précisé Etienne Dobremetz, du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa. Il ensuite pris 4 personnes en otage, des surveillants de la maison d'arrêt.
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Et hors de la prison ? Une fois à l'extérieur, Redoine Faïd, armé, a pris une première voiture qu'il a ensuite abandonnée et incendiée sur l'A25 à hauteur de Ronchin. Il est ensuite monté dans un second véhicule toujours activement recherché.
A quel moment ont été libérés les 4 otages ? Redoine Faïd aurait d'abord relâché un des otages juste après avoir quitté la prison, puis un autre quelques centaines de mètres plus loin, au niveau d'un pont, et enfin les deux derniers au niveau de la route nationale 41. Tous sont sains et saufs. Extrêmement choqués, ils ont été placés en observation médicale. Une cellule de crise a, par ailleurs, été mise en place dans l'établissement pénitentiaire
Un "détenu particulièrement dangereux"
Des complicités ? Une personne aurait pu fournir à Redoine Faïd des explosifs destinés à l'évasion, cachés dans des petits mouchoirs lors d'un parloir samedi matin. L'avocate de l'ex-femme de Redoine Faïd a formellement démenti que cette dernière se soit rendue à la prison ce samedi matin. La police judiciaire de Lille et l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), co-saisis de l'enquête, recherchent les éventuelles complicités dont aurait pu bénéficier le fugitif.
Redoine Faïd est-il dangereux ? Oui, selon un porte-parole de la prison qui a souligné qu'il était armé. Le procureur de la République à Lille l'a, lui, qualifié de "détenu particulièrement dangereux".
FO-Pénitentiaire réclame la démission de Taubira
Un "acte de guerre" pour les syndicats. Les syndicats ont dénoncé samedi un "acte de guerre", le syndicat FO-Pénitentiaire allant jusqu'à réclamer la démission "dès aujourd'hui" du directeur de l'administration pénitentiaire et du ministre de la Justice. La maison d'arrêt de Sequedin, située à quelques kilomètres à l'ouest de Lille, abrite environ 800 détenus pour 638 places, et 220 surveillants selon l'Ufap-Unsa.
Quelle est la situation actuelle à Sequedin ? En fin de matinée, des démineurs intervenaient à l'intérieur d'un périmètre de sécurité autour de l'entrée de la prison. La presse avait été maintenue à plusieurs centaines de mètres de distance. Des pompiers et des enquêteurs de la police judiciaire étaient également présents sur les lieux. Des familles de détenus attendaient avec anxiété la réouverture de la prison.