L'info. Il s'agit de l'accident le plus meurtrier du genre depuis une dizaine d'années. L'effondrement d'un immeuble à Rosny-sous-Bois, soufflé par une explosion vraisemblablement due à une fuite de gaz, aura causé la mort de huit personnes. Cet accident fera l'objet d'une enquête, ouverte "a priori en fin de semaine" pour "homicides et blessures involontaires", et menée par un juge d'instruction.
>> A LIRE AUSSI - Rosny-sous-Bois : "tout le monde était en panique"
Une fuite de gaz en bas du bâtiment. Sur place, les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis ne veulent exclure aucune hypothèse. Seule quasi certitude, pour provoquer une telle explosion et réduire l’immeuble en miettes, la fuite de gaz ne se situait pas dans les étages, mais probablement dans le bas du bâtiment. Une piste étayée par la découverte des enquêteurs.
Les pistes. Sous dix mètres de gravas, le laboratoire de la PJ a récupéré une chaudière à gaz, qui se trouvait dans un appartement du rez-de-chaussée. Cet appareil était-il défaillant ? Était-il mal installé ? Autre piste, la présence de nombreux chantiers autour de l'immeuble. Des opérations de travaux avant la rentrée, dont celle d'un sous-traitant d'ERDF, qui attire l'attention des enquêteurs.
Ce que souligne le maire de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon, au micro d'Europe1 : "Ces travaux se sont en réalité déroulés juste devant l'immeuble. Donc toute l'attention des enquêteurs et de la police judiciaire se porte là-dessus". "Ce bâtiment datait de 1948, il n'y avait jamais eu de signes d'insalubrité ou d'humidité. C'était un bâtiment sain et entretenu", a par ailleurs ajouté le maire. Ce concessionnaire d'ERDF avait creusé de larges tranchées pour raccorder des câbles électriques jeudi et vendredi, veille du drame.
De longues investigations. Mais pour l'heure, les enquêteurs restent sont encore dans le flou, et ne cachent pas que les investigations pourraient durer plusieurs semaines.