L'info. La passante blessée dimanche soir dans la fusillade qui a coûté la vie à un malfaiteur est sortie de l'hôpital dans la nuit. Cette femme avait été légèrement blessée par des éclats lors de la fusillade qui a éclaté dimanche en début de soirée dans le quartier marseillais de l'Estaque, après une course-poursuite entre la police et un malfaiteur qui avait volé un véhicule à Port de Bouc, à une quarantaine de kilomètres.
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Le policer "miraculé". Un brigadier chef de 41 ans avait été grièvement blessé par le malfaiteur qui lui a roulé dessus avec son véhicule en tentant d'échapper aux forces de l'ordre. Souffrant notamment de multiples fractures et d'une lésion à la rate, il devait être opéré lundi, a déclaré une source proche de l'enquête, le qualifiant de "miraculé". Selon Martine Couder, directrice-adjointe de la DDSP des Bouches-du-Rhône, le policier était "dans un état grave, mais stationnaire".
Course poursuite et échange de coups de feu. L'homme finalement abattu dans la fusillade à l'Estaque avait volé une voiture dans une station-service de Port de Bouc vers 19h10, avant d'être repéré par les policiers grâce au téléphone portable de la victime, resté dans le véhicule. De premiers échanges de coups de feu avaient eu lieu lorsque les forces de l'ordre avaient tenté de l'interpeller une première fois à Marseille. Il avait alors renversé un policier pour s'enfuir.
Les policiers ont agi "en légitime défense". Suivi par des voitures et des motards jusqu'à l'Estaque, le malfaiteur, âgé de 37 ans et connu des services de police, y avait de nouveau ouvert le feu. "Dans ces conditions, celui-ci [le policier] a riposté, se sentant légitimement en danger, tirant à six reprises", a détaillé le procureur de la République de Marseille Brice Robin. Au total, l'homme a été touché de six projectiles, trois autres policiers tirant aussi.
"Ces coups de feu ont également été tirés en état de légitime défense, car l'auteur de la tentative d'homicide volontaire n'a pas hésité à tirer en direction des policiers (...) témoignant d'une détermination à tuer", a poursuivi M. Robin, qui a décidé "de ne pas saisir l'IGPN".